Condoléances
Août.
Je suis sur la route
Et je ressasse mes doutes...
Ma vie passée au compte-goutte.
Et cette chaleur
Qui me donne des sueurs
Froides, comme ces heures
Qui me rapprochent de mes peurs.
Au bout, l'horizon
Qui n'en finit pas d'être long
A atteindre. Un verre de Bourbon
Effacerait tout soupçon...
Un coup de klaxon!
Il faut que je me réveille!
On m'a promis monts et merveilles,
Des espoirs devenus sommeil...
Je préfère la vie en plein soleil.
Et pour l'amour, c'est pareil!
Deux cent à l'heure: en transe...
Et aucune résistance.
J'ai encore assez d'essence
Pour donner corps à tous mes sens.
...ça frôle l'indécence!
Pas de panne en vue.
Avec ces virages tordus,
Des accidents, il y en a eu.
J'dis pas qu'il n'y en aura plus...
Faut faire avec les imprévus!
Les mains sur le volant,
J'ai des frissons à chaque tournants.
Toute cette vitesse, c'est déroutant,
Et tant de chemins à faire pourtant!
Il faut que je prenne de l'élan...
Condoléances à mes vieux sentiments.
§
M.B.
-Rennes-
2008