Entre les lignes

12 avril 2009

Je pourrais dire à cause de, mais il convient mieux d'avouer que, grâce à toi, j'ai pu rencontrer, découvrir et connaître tant de gens fabuleux et tant de gens détestables parfois.
... Des hommes bons ou mauvais...
... Des femmes belles ou hideuses...
... Des hommes francs ou fourbes...
... Des femmes généreuses ou cruelles...
... Des hommes à l'intelligence rare ou à la cervelle réduite...
... Des femmes cérébrales ou stupides...

Je te fréquente depuis plus de trente ans maintenant.
Et rien entre nous ne s'est tari. Je dirais même l'inverse; nous vivons une osmose parfaite, une fidélité s'amplifiant chaque jour, une passion dévorante qui ne fait que s'accroître.
Certes, ici, je parle pour nous deux. Car toi, jamais tu ne prononces un mot ... et pourtant!
Ce n'est pas que tu ne peux pas parler! Disons que tu t'exprimes différemment.
Tu me racontes les histoires des autres - quelquefois de la tienne et de manière détournée.
Tu sais trouver les phrases justes en fonction de mes humeurs, me faisant traverser les frontières à dos de rêves, me faisant explorer les contrées à coups de sensations...
Pendant mon enfance, tu me faisais croire aux mondes imaginaires, aux princes charmants et vaillants, capables de combattre les pires créatures pour sauver leurs belles.
Pendant mon adolescence, tu étais capable de me transporter dans des univers totalement déroutants, déchirants de vérités, bouleversants de mensonges, mais répondant malgré tout à mes questions.

Et aujourd'hui?
Les termes que tu utilises pour me toucher n'ont pas vraiment changé en soi...
... Sauf que je crois plus aux pires créatures qu'aux princes charmants - et je m'aperçois que ces deux genres se mélangent parfois...
... Sauf que certaines vérités font plus de mal que certains mensonges...

Mais je ne te reproche rien, vois-tu?
Car c'est moi qui t'ai choisi.
Car c'est moi qui te choisis.

Ne change rien dans ta forme.
Ne change rien dans ton fond.
Que tu sois plume de femme ou plume d'homme,
Pour toi, je n'ai qu'un amour profond.